Le défilé de ces pièces emblématiques d’une époque s’ouvrait sur un ensemble qui a fait couler beaucoup d’encre dans les magazines du début des années 1970 : la suite de six chaises Élysée signées par Pierre Paulin, le grand rénovateur des intérieurs présidentiels sous Georges Pompidou (voir l'article Pierre Paulin à l’Élysée pour les Pompidou de la Gazette n° 11, page 140). Ce modèle de 1968-1969, au piétement en fonte d’aluminium laquée et garnitures en mousse et laine (h. 75 cm), sera finalement édité par Alfa International à partir de 1973. N’ayant rien perdu de son attraction, l’ensemble nécessitait 47 892 €. Avant ces assises, les créations de Jean Prouvé avaient déjà révolutionné le mobilier de l’après-guerre ; à l’image de la table modèle Cafétéria n° 512, dite aussi «Compas», nom dû à son piétement caractéristique – soit une structure en tôle pliée et acier laqué noir – supportant un plateau en bois recouvert de stratifié rouge. Datant des environs de 1950, la pièce (180 x 80 x 72 cm) a ici été disputée jusqu’à 29 594 €. L’autre versant de la vente était ponctué de sculptures animalières en bronze, à commencer par une Panthère au repos signée Maurice Prost (vers 1930), à patine brune avec cachet du fondeur Susse et numérotée «14», que 45 436 € amadouaient (h. 48 cm, terrasse 74 x 12 cm). Georges-Lucien Guyot lui succédait avec un groupe à 21 121 € : Deux panthères ou La Caresse, bronze à patine brune signé sur la terrasse, avec cachet « Susse Frères Éditeurs Paris « et mention «cire perdue « (h. 38 cm, terrasse 41 x 24 cm).