Pour contrer l’ironie du calendrier faisant coïncider l’incendie de Notre-Dame de Paris avec son 25e anniversaire, le Salon international du patrimoine culturel se transforme en plateforme d’échanges professionnels sur l’avenir de nos monuments. Portrait d’une mutation quasi politique.
À l’heure où le patrimoine acquiert une aura médiatique sans précédent à la faveur de personnalités en verve, d’intérêts sonnants et trébuchants ou de sinistres historiques, le confidentiel Salon international du patrimoine culturel (SIPC) apparaît plongé dans le train-train d’une existence vieille d’un quart de siècle. «La catastrophe de Notre-Dame a été un révélateur, confie Jérôme Buvat, directeur du SIPC, bien décidé à faire prendre à sa manifestation un nouveau virage. Les débats sur le manque de main-d’œuvre des filières patrimoniales ou les modalités de la restauration nous ont interpellés. Comment allons-nous répondre au défi de son entretien, sa sauvegarde, son financement, son usage ? Quel patrimoine voulons-nous pour demain ? Nous nous devons de poser ces questions et d’entamer un dialogue quadripartite entre les institutions, les professionnels, les associations et le grand public. Ce n’est qu’en réfléchissant ensemble que l’on avancera.» La déclaration vaut feuille de route. S’affirmer au rang de plateforme indépendante d’échanges et de rencontres : le défi est de taille. Comment transformer cet événement, ancré dans l’imaginaire comme un rendez-vous grand public et commercial, en une réunion professionnelle et…
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