Élu à l’Académie française le 8 mars dernier, l’auteur des Flamboyants a signé de nombreux livres sur la peinture, dont un dernier roman fleuve, la Falaise des fous, qui revient sur la naissance de l’impressionnisme. On le retrouvera ce mois-ci sur les bancs du jury du prix Médicis.
Êtes-vous plutôt peinture, objet, photo… ?
Plutôt peinture, pour la matière comme chez Nicolas de Staël, le geste comme chez Mathieu, la puissance transgressive comme dans les Crucifixions de Bacon.
Votre dernier coup de cœur culturel ?
Le musée des beaux-arts de Caen : le Portrait de Suzanne Desprès de Vuillard les fonds brun-beige nuancés, le regard de Suzanne ; les plages de Boudin ; Courbet, très épuré ; Monet : La Manneporte, ciel et mer fondus violet, vert.
Une œuvre que vous aimeriez posséder ?
La Femme aux bas blancs de Courbet.
L’artiste qui vous touche ?
Giacometti : solitude, force et fragilité frontales, têtes (Diego) ; l’interrogation humaine, la présence bouleversante, l’homme debout dans le vide du ciel et de la terre.
Tendance FIAC ou Biennale Paris ?
Biennale.
Existe-t-il un fil conducteur dans vos acquisitions ?
Le fil conducteur va au gré de mes rencontres avec les peintres,des textes échangés contre des tableaux…