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Pastels du musée d’Orsay

Publié le , par Benoit Gaboriaud

Quatorze ans après « Le Mystère et l’éclat », le musée d’Orsay expose à nouveau ses pastels : une centaine d’œuvres issues de sa collection, l’une des plus belles et riches au monde. Elle renferme notamment des œuvres majeures d’Edgar Degas et d’Odilon Redon, pastellistes incontournables qui ont largement participé à moderniser...

Lucien Lévy-Dhurmer (1869-1953), La Calanque, vers 1936, pastel sur papier et châssis... Pastels du musée d’Orsay
Lucien Lévy-Dhurmer (1869-1953), La Calanque, vers 1936, pastel sur papier et châssis entoilé, 79,0 63,0 cm.
© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Quatorze ans après « Le Mystère et l’éclat », le musée d’Orsay expose à nouveau ses pastels : une centaine d’œuvres issues de sa collection, l’une des plus belles et riches au monde. Elle renferme notamment des œuvres majeures d’Edgar Degas et d’Odilon Redon, pastellistes incontournables qui ont largement participé à moderniser cette pratique en leur temps. Passé de mode après la Révolution française, ce médium connaît, grâce à eux, un regain d’intérêt entre la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe, et la plupart des artistes de cette époque l’ont adopté. L’envergure des sujets abordés semble sans limites et sont ici regroupés en huit grands thèmes : « Sociabilités », « Terre et mer », « Modernités », « Intérieurs », « Intimité », « L’essence de la nature », « Arcadies » et « Âmes et chimères ». Cette dernière partie dévoile des compositions solaires aux couleurs intenses. Selon les principes écoresponsables (voir l'article Les musées et la durabilité : un enjeu inédit de la Gazette n° 12 du 25 mars 2022, page 198), les scénographes ont conservé les cimaises, les vitrines et la moquette de la précédente exposition consacrée à Rosa Bonheur, qui évoquent désormais ceux d’un immense appartement feutré. Le pastel s’y révèle totalement, sa matière comme sa technique permettant une multitude d’utilisations et de modulations, du vaporeux au tranchant. Conçue comme une exposition dans l’exposition, chaque salle dévoile son lot de chefs-d’œuvre et de pastels peu montrés, tels ceux acquis en 2020 par le musée : Baigneuse s’essuyant de Degas, entre 1900 et 1905, Portrait d’Yvette Guilbert de Karl Bennewitz von Löfen, de 1899, et surtout Marguerite Cahun dans l’appartement du boulevard Raspail de Marguerite Jeanne Carpentier, de 1910. Cette artiste vient d’être récemment redécouverte grâce à l’engagement de collectionneurs passionnés. Si les pastels de Degas, maintes fois dévoilés, sont bien connus, ceux de Lucien Lévy-Dhurmer, comme Le Lac Léman de 1925, et La Calanque vers 1936, du fait de leur lumière éclatante, offrent de belles surprises.

« Pastels. De Millet à Redon », musée d’Orsay,
1, rue de la Légion-d’honneur, Paris 
VIIe, tél. : 01 40 49 48 14,
Jusqu’au 2 juillet 2023.
www.musee-orsay.fr 
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