Pièce maîtresse de cette vacation dédiée à l’orfèvrerie, une paire de flambeaux en argent, réalisée à Paris dans les années 1740-1742 et portant le poinçon du maître orfèvre Nicolas II Outrebon, récoltait 44 800 €. On sait peu de chose de cet artisan d’art dont une aiguière et son bassin — issus de l’ancienne collection de Louis-Victor Puiforcat — sont conservés au Louvre. Son père, Nicolas I Outrebon, fut lui-même reçu maître en 1703, cautionné par Nicolas Viardot. Ces pièces sont finement ciselées d’un riche décor comprenant notamment des coquilles, des motifs d’écailles de poisson et des visages. L’art d’illuminer un intérieur au XVIIIe siècle restait de mise avec une paire de bougeoirs en argent (h. 23,4 cm, poids 1 295 g), travail parisien de 1723-1724 au poinçon du maître orfèvre Michel Filassier (reçu en 1694), qui obtenait 18 176 €. Datés de la fin de la Régence, ils se distinguent par leur fond amati et quatre mascarons qui en ponctuent le fût, la base ronde moulurée de godrons restant très louis-quatorzienne. La théière naturaliste en argent (h. 23,5 cm, 1 231 g) en forme de gland et au poinçon d’Antoine Théodore Eysen (1851-1923), reproduite en page 40 de la Gazette n° 17, trouvait quant à elle preneur à 12 160 €.