Attirés par son effervescence artistique, des centaines de peintres néerlandais affluèrent à Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle. Pour se former, échanger, bâtir leur réputation, à l’heure où le marché de l’art était en plein essor.
Le Hollandais n’est pas très national ; il lit de préférence des ouvrages écrits en langue étrangère, prise fort les textiles anglais, la mode française et les tableaux français. Bref, il aime tout ce qui vient d’ailleurs», écrivait en 1862 le peintre et dessinateur néerlandais Gerard Bilders. Entre le milieu du XIX e siècle et les premières décennies du siècle suivant, les artistes hollandais seront des centaines à se rendre en Belgique, en Allemagne, en Italie, en Suisse, en Grande-Bretagne… et plus d’un millier à venir en France, fouler le sol parisien. C’est à ce phénomène que s’intéresse l’exposition présentée au Petit Palais, et organisée avec le musée Van Gogh d’Amsterdam, au travers d’un accrochage resserré autour de neuf artistes : de Gérard van Spaendonck à Piet Mondrian, en passant par Ary Scheffer, Jacob Maris, Johan Barthold Jongkind, Frederik Hendrik Kaemmerer, George Hendrik Breitner, Vincent Van Gogh et Kees van Dongen. La majorité des peintres débarquant à Paris le train facilite considérablement leur voyage dès 1847 ont débuté leur apprentissage aux Pays-Bas et viennent le parfaire. Ils s’inscrivent aux Beaux-Arts, à l’École des arts décoratifs ou à celle des arts et métiers, à l’académie Julian, rejoignent l’atelier d’un artiste confirmé ou tentent l’aventure en autodidacte. Certains ne feront que passer quelques…
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