Accessoires de temples et des grandes demeures chinoises, les brûle-parfums se déclinaient en plusieurs tailles, rivalisant avec une précieuse boîte en laque de cinabre.
Célébrés notamment lors de l’exposition «Les objets de l’encens», au musée Cernuschi ou en 2018, ces accessoires parfumés étaient destinés à emporter les prières des fidèles ou à assainir l’atmosphère. Ce fut le rôle assigné à ce brûle-parfum en bronze de belle patine claire, de forme ovale, cantonné de deux anses en forme de dragon et reposant sur quatre pieds zoomorphes. Portant la marque xuande, il date de la période Qing (12 x 30 x 18,5 cm), et a récolté 24 200 €. En échange de 10 258 €, on pouvait lui préférer un impressionnant modèle tripode en bronze niellé d’argent et de cuivre rouge, dont le décor en médaillon alterne des scènes avec personnages, des caractères shou et des dragons stylisés. Fabriqué en Indochine vers 1880-1900, il repose sur un socle en bois à décor de bambou (125 x 61 x 56 cm). Enfin, à ce chapitre, figurait encore un autre brûle-parfum «fandingen» en émaux cloisonnés et cuivre argenté, datant du XVIIIe siècle (13,5 x 9 x 6,5 cm), saisi à 3 751 €. Les accompagnait une boîte circulaire couverte en laque de cinabre, arborant un médaillon central finement sculpté d’une assemblée de sages aux abords d’un ermitage, niché dans une forêt de bambous entourée de pics montagneux. Exécuté dans l’empire du Milieu au cours de la première moitié du XIXe siècle, et posé sur un socle quadripode vietnamien, ce réceptacle (diam. 26 cm) était à vous contre 3 630 €.