Si la 19e édition de l’événement parisien a été maintenue, elle sera recentrée sur des enseignes et un public moins internationaux. Elle sera également une occasion de mesurer la reprise de l’activité.
Prêtes depuis plusieurs mois déjà, les galeries sont dans les starting-blocks ! Depuis la crise causée par le Covid-19, il s’agit du premier événement consacré aux arts extra-européens, la plupart des salons n’ayant pas eu lieu. Stéphane Jacob, spécialisé en art contemporain aborigène, en témoigne : «Entre mai et juillet, les huit opérations auxquelles je devais participer ont été annulées ou reportées.» D’où l’importance que revêtent la tenue de cette édition et le nouvel enjeu qu’elle représente dans ce contexte très particulier, comme l’explique Pierre Moos, directeur du Parcours des mondes : «Après mûre réflexion, et après avoir étudié d’autres moyens de présentation en ligne, nous avons souhaité éviter d’interrompre cette promenade ludique, qui se déroule depuis dix-neuf ans dans les rues de Saint-Germain-des-Prés. Le quartier des Beaux-Arts doit vivre, et nous avons voulu offrir cette chance aux passionnés comme aux galeristes.» Lorsque la décision a été prise il y a quelques mois, cela relevait du défi ou du pari, puisqu’il n’y avait alors aucune visibilité sur l’évolution de la situation sanitaire. Rapidement, les galeries d’Amérique du Nord ou d’Australie ont su qu’il ne serait pas possible pour elles de traverser les océans, d’où l’importante chute du nombre de participants, passant de 64 galeries en 2019 à 44 aujourd’hui, dont 64 % sont françaises et majoritairement parisiennes. Cette année voit notamment la première participation de Larock Granoff (Paris), Cybèle (Paris), Arte Primitivo…
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