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Parcours des mondes : voir encore plus loin

Publié le , par Céline Piettre

Fort de sa réputation de grand-messe de l’art tribal, le salon parisien profite de sa seizième édition pour découvrir de nouveaux horizons, voguant de la Polynésie aux confins de l’art contemporain.

Congo-Brazzaville, XIXe siècle. Fétiche batéké, bois et résine, l. 26 cm.Collecté... Parcours des mondes : voir encore plus loin
Congo-Brazzaville, XIXe siècle. Fétiche batéké, bois et résine, l. 26 cm.
Collecté entre 1924 et 1933 par Robert Lehuard.

© Abla et Alain Lecomte, photo Paul Louis
Paris a son triangle d’or de l’art tribal. Quelques rues aux noms chargés d’histoire  Mazarine ou Visconti  qui forment en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés une constellation observée par les collectionneurs du monde entier. Chaque rentrée depuis 2001, à l’occasion du salon Parcours des mondes, les galeries qui y vivent à l’année présentent une sélection de leurs plus belles pièces, accueillant pour l’occasion leurs consœurs de l’étranger. C’est ainsi que du 12 au 17 septembre prochain, soixante-six exposants  en grande majorité des enseignes françaises, belges et américaines  dévoileront leurs trésors. «Des objets d’une qualité inégalée», grâce à un «vetting de plus en plus drastique», comme le souligne Pierre Moos, son directeur général. «Il y a cinq ans, on pouvait retirer quatre-vingts pièces au moment de la sélection finale, contre seulement six aujourd’hui ; ce qui prouve que les marchands eux-mêmes se montrent de plus en plus exigeants.»   Bambara, Mali, début du XX e  siècle. Statue, bois, h. 71,5 cm. © Galerie Lucas Ratton, photo Vincent Girier-Dufournier Bonnes affaires Ne pas se fier à sa grande convivialité que l’on doit au Café tribal, lieu quotidien de débats, et à ses nombreuses expositions thématiques , ni à ses airs de promenade de santé : c’est dans la discrétion feutrée d’un bureau, et non sur un stand à la vue de tous, que s’échangent coupes de champagne et espèces sonnantes. Parcours des mondes s’avère une manne providentielle pour les galeries. Il y a trois ans, dans la seule rue des Beaux-Arts, les transactions pour les arts africains se sont élevées à plus de 4 M€. C’est là que la galerie Flak s’apprête à ouvrir un espace agrandi et rénové, où les traits austères des masques eskimo (un régal pour les amoureux…
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