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Pap Ndiaye, le pacificateur

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Depuis mars dernier, ce brillant historien dirige le palais de la Porte-Dorée, qui abrite notamment le musée national de l’Histoire de l’immigration. Il veut en faire un lieu de réflexion et de dialogue où «refroidir les questions brûlantes». Pour mieux comprendre notre histoire. 

© Palais de la Porte Dorée, photo Cyril Zannettacci  Pap Ndiaye,  le pacificateur
© Palais de la Porte Dorée, photo Cyril Zannettacci 
Pourquoi avoir quitté Sciences Po pour prendre les rênes de cet établissement au passé mouvementé, aujourd’hui en première ligne de l’actualité migratoire ? C’est un prolongement direct de mon parcours universitaire. Je suis historien, spécialiste des minorités, dont la place ici, dans ce palais de la Porte-Dorée, est évidemment primordiale. J’ai candidaté à cette fonction parce qu’il me semblait pouvoir bien l’incarner, et contribuer à faire du palais un lieu de culture et de réflexion encore plus central qu’il ne l’est aujourd’hui. J’ajoute avoir un goût prononcé pour le monde culturel. J’ai été conseiller scientifique de l’exposition «Le modèle noir», au musée d’Orsay en 2019, traitant de la représentation des Noirs dans les arts visuels, et ai récemment cosigné avec Constance Rivière (sécrétaire générale de la Défenseure des droits, ndlr) un rapport sur la diversité au sein de l’Opéra de Paris. Néanmoins, cet emblème de la France colonialiste aurait pu vous rebuter, non ? Au contraire  ! Le palais de la Porte-Dorée me paraît précisément être l’endroit idéal pour nous saisir de la question et mieux comprendre certaines facettes de notre histoire. À  condition,…
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