L’ouverture de la Cité du vitrail met en valeur un patrimoine dont le savoir-faire n’a cessé d’évoluer. En présentant chefs-d’œuvre médiévaux et créations contemporaines, cette nouvelle institution porte la lumière sur un art millénaire.
Dans le petit monde des maîtres verriers, l’ouverture de la Cité du vitrail est un événement attendu depuis… près de cinquante ans pour les plus fervents défenseurs de ce projet ! « L’idée s’est imposée en 1977 lors d’un congrès qui se tenait à Troyes, explique Alain Vinum, représentant de la cinquième génération de peintres verriers et consultant auprès de la Cité du vitrail. Des confrères ont présenté leurs créations, moi j’ai montré des vitraux du XVI e siècle, qui dormaient en caisse dans notre atelier depuis des décennies. Nous est soudain revenu en mémoire le propos du médiéviste Louis Grodecki (1910-1982) qui évoquait Troyes comme “la ville sainte du vitrail”. » Bien avant lui, au XVIII e siècle, Pierre Le Veil (1708-1772), l’un des premiers historiens à s’emparer du sujet, affirmait qu’« il n’est peut-être pas de canton en France qui renferme des vitres peintes aussi précieuses et en si grand nombre que la ville de Troyes en Champagne, et ses environs ». Trois siècles plus tard, quelques chiffres donnent la mesure de cette richesse : dans le département de l’Aube, 9 000 m 2 de verrières antérieures à la Révolution française ont été inventoriées, soit plus…
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