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Olafur Eliasson, l’art à échelle universelle

Publié le , par Virginie Chuimer-Layen

Explorant les espaces et la lumière, ce dano-islandais est un acteur engagé du monde, faisant du spectateur le cocréateur de ses œuvres. Rencontre avec un artiste protéiforme.

  Olafur Eliasson, l’art à échelle universelle
 
© Photographe Brigitte Lacombe © Olafur Eliasson
Olafur Eliasson est un homme très sollicité. À peine est-il arrivé au pied de la vieille ville de Genève, à l’Espace Muraille, pour présenter sa nouvelle exposition «Objets définis par l’activité» , qu’il doit rentrer à Berlin pour finaliser d’autres travaux avec son équipe. Entre deux avions, l’artiste dano-islandais se prête sans sourciller aux questions des journalistes, même s’il ne se livre parfois qu’avec parcimonie et discrétion. Retour sur un parcours empreint d’une réflexion environnementale, transfigurée par l’art, au service d’une vision humaniste, sensorielle et globale de notre monde. Né en 1967 à Copenhague, Olafur Eliasson partage son enfance entre l’Islande, d’où ses parents divorcés sont originaires, et le Danemark. Enfant, il passe ses vacances chez son père, cuisinier sur un bateau de pêche, et vit avec sa mère, couturière, le reste de l’année. Il dessine et peint déjà beaucoup d’aquarelles. En 1989, il entre à l’Académie royale des beaux-arts du Danemark. Quatre ans plus tard, il présente pour la première fois une œuvre un mur végétal réalisé à partir de mousses d’Islande à la Cologne Art Fair, et a droit peu après à sa première exposition personnelle. Diplôme en poche, il déménage à Berlin et crée le Studio Olafur Eliasson, en 1995. De ses premières années vécues en plein air, au cœur de paysages de mer à la lumière si particulière, de fjords et de geysers, l’homme garde un souvenir ému, éclairant son parcours : «En 1972-1973,…
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