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O comme opaline

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Les nuances irisées ont fait de l’opale une gemme admirée dès l’Antiquité. Difficile à imiter, cette pierre a inspiré les verriers dont la production s’enorgueillit du cristal d’opale au XIXe siècle, avant de s’écarter peu à peu des spécificités de son modèle.

Veilleuse en cristal d’opale gorge-de-pigeon et bronze doré, 1820-1830, h. 24 cm,... O comme opaline
Veilleuse en cristal d’opale gorge-de-pigeon et bronze doré, 1820-1830, h. 24 cm, collection Marc Imhaus. Paris, Drouot-Richelieu, 29 juin 2007. Bonduelle - Lancry OVV, Delvaux OVV. M. Dufrenne.
Adjugé : 18 049 €
La diversité que regroupe le terme d’opaline a de quoi laisser circonspect. D’autant qu’entre le début et la fin du XIX e   siècle, la matière évolue rapidement, passant du cristal au verre, du luxe à la série. Avant cela, à la fin du XVIII e siècle, quelques cristaux d’opale aux nuances savonneuses avaient été obtenus par adjonction d’oxydes d’étain et d’os calcinés au cristal, mais l’opaline naissante des années  1810 s’accorde plus fidèlement à la pierre qu’elle cherche à imiter. Des nuances opalescentes et translucides d’une grande finesse se déclinent dès lors en objets décoratifs luxueux. L’emblématique coloris gorge-de-pigeon –  un rose violacé aux reflets chatoyants  – est obtenu par l’ajout de sels d’or mais n’égale pas en rareté le jaune d’ambre, dont la difficulté technique aura raison de sa disparition après 1820. Si les cristalleries…
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