Les numismates répondaient à l’appel et célébraient aussi bien la Russie que la France. Triplant son estimation, cette médaille évoquait ainsi le souvenir du couronnement de Nicolas Ier, le 1er décembre 1825 à Moscou. La liesse fut de courte durée pour le nouveau tsar de Russie, roi de Pologne et grand-duc de Finlande, qui dut faire face à la révolte des décembristes au lendemain de son accession au trône. Désireux d’obtenir des réformes dans un pays qu’ils considéraient comme rétrograde, ces officiers tentèrent de soulever la garnison de Saint-Pétersbourg. Leur échec recula l’avènement de la révolution russe de près d’un siècle, et figea un peu plus le pays dans un absolutisme et un conservatisme sans failles. Après avoir remis son peuple au pas, le tsar se fit le défenseur de la légitimité monarchique dans toute l’Europe. Un autre succès couronnait la France de Louis XV, avec les 73 200 € décrochés par une médaille commémorant la fondation de l’École militaire, en 1769. Le buste lauré et cuirassé du souverain fait pendant à la vénérable institution, dont il posa la première pierre de la chapelle (voir Gazette n° 34, page 108). Signalons encore les 13 420 € décrochés par une médaille de l’Exposition universelle de Paris de 1855, signée Albert Barre, et qui a appartenu à Sacha Guitry. Elle arbore le portrait de Napoléon III en très haut relief et son revers montre les armes impériales couronnées, accompagnées des écussons des vingt pays participant à la manifestation.