Pour comprendre le fonctionnement des NFT et prendre la mesure des enjeux juridiques pour le marché de l’art et les artistes, l’Institut Art et Droit organisait le 18 octobre dernier le colloque « NFT et marché de l’art. Droit, pratique, et avenir » à l’Institut national d’histoire de l’art.
Le marché de l’art français et international est soudainement envahi : les ovnis culturels débarquent et s’imposent à tous », ironise le président de l’Institut Art et Droit Gérard Sousi. « Les artistes se sont convertis rapidement, les plateformes pactisent avec les envahisseurs, les maisons de ventes s’y soumettent…» Quelle menace planait sur l’auditorium de l’INHA, ce lundi 18 octobre ? Celle des NFT ( non fungible tokens ), ou jetons non fongibles (ou non interchangeables) en bon français, dont la valeur s’est envolée après la vente record, le 11 mars dernier lors d’une vente en ligne de Christie’s, d’un collage numérique au prix exorbitant de 69,3 M$, propulsant un graphiste quasi inconnu du nom de Beeple au rang de troisième artiste vivant le plus cher au monde, après Jeff Koons et David Hockney. Depuis, ce marché a explosé, note le rapport Hiscox 2021 sur le marché de l’art en ligne : « En octobre, les ventes de NFT de crypto-art et d’objets de collection numériques ont atteint 3,3 Md$ en 2021 ». « Empressées de profiter des nouvelles communautés d’acheteurs axés sur l’art digital, ainsi que des liquidités de l’espace cryptographique, les maisons de ventes (Christie’s, Sotheby’s et Phillips, ndlr)…
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