Les musées français retrouvent leur accélérateur de particules. Le prétexte pour en apprendre un peu plus sur un savoir-faire très spécifique et le développement de l’analyse scientifique des œuvres d’art.
Dans les sous-sols du Louvre, sous le jardin des Tuileries, existe un endroit mystérieux, unique au monde. Quatre personnes en blouse blanche développent et font fonctionner le seul accélérateur de particules uniquement dédié au patrimoine. Aglaé, la plus jeune des trois Grâces, incarnation de la beauté, «rayonne». Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour AGLAÉ, l’Accélérateur Grand Louvre d’Analyse Élémentaire et sa nouvelle version New AGLAÉ mise en service fin novembre 2017. Là où des techniques plus communes existent pour découvrir les composés chimiques majeurs et mineurs des œuvres d’art, AGLAÉ offre la particularité de pouvoir également dénicher les matériaux «traces». Ceux-ci, présents en quantités infinitésimales, donnent de nombreuses indications aux chercheurs et aux conservateurs sur les matières utilisées, la datation, la localisation et les processus de fabrication. Comment ça marche et pourquoi un accélérateur de particules ? La majorité des autres techniques d’analyse est dite «invasive». Il faut à chaque fois prélever une quantité infinitésimale mais quand même de matière, pour la faire réagir à différents éléments chimiques. En fonction des effets constatés, les scientifiques sont capables de déterminer la composition des échantillons et à partir de cela et en le comparant avec des bases de données en déduire différentes informations sur l’œuvre (date, zone de production, technique utilisée, créateurs). de nouveaux défis AGLAÉ fonctionne en projetant…
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