Une institution muséale est née sous la houlette de Jean-François Milou. L'architecte français a réuni deux bâtiments historiques à l'ombre d'une canopée. Un exploit étrangement ignoré en France…
Singapour est devenu l’un des chantiers les plus convoités pour les architectes internationaux. Devançant 111 candidats, en 2008, lors du concours lancé pour la création de la National Gallery Singapore, Jean-François Milou a su s’imposer. L’institution a été inaugurée il y a quelques mois seulement par le Premier ministre Lee Hsien Loong, qui ne cache pas son ambition de faire de la Cité-État un acteur incontournable de la scène culturelle et artistique mondiale. C’est dans son studio du Marais que Jean-François Milou nous reçoit. L’Asie ? Il connaît. De missions d’expertise pour le compte de l’Unesco au Népal et en Inde à la réalisation de projets au Vietnam ou en Géorgie (Caucase) , l’architecte français n’a cessé d’explorer ce continent et ses richesses architecturales comme Bagan (Birmanie) ou Angkor (Cambodge)… Un atavisme familial, hérité sans doute de son père, professeur de philosophie à l’université de Nanterre, et grand spécialiste des courants de pensée orientale. Mais c’est du musée national de Singapour qu’il souhaite nous entreprendre. «Il faut laisser parler le monument tel qu’il est», nous dit-il sur le ton de la confidence. Complexité de la tâche car le musée a été conçu par la réunification symbolique…
com.dsi.gazette.Article : 9072
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