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N comme Nain bleu

Publié le , par Laurence Mouillefarine

Alors que l’enseigne Au Nain bleu réapparait, propriété d’une groupe chinois, on repense au magasin de la rue Saint Honoré qui fit rêver des générations de bambins. Place à la nostalgie.

Pièce unique, la reproduction du magasin Au Nain bleu (h. 85 cm), dont les personnages... N comme Nain bleu
Pièce unique, la reproduction du magasin Au Nain bleu (h. 85 cm), dont les personnages s'animent, fut créée par Jean-Pierre Hartmann pour les 150 ans de l'enseigne.
PHOTO JEAN-PIERRE HARTMANN
Les lumières du Nain bleu se sont éteintes en 2006. Le légendaire magasin de jeux et jouets qui se dressait, tout fier, au coin des rues Saint-Honoré et Richepanse, à Paris, a fait place à une énième boutique de prêt-à-porter. C’est triste. L’établissement, demeuré dans la même famille, avait fêté cent soixante-dix Noëls. Thierre Labey, aux commandes jusqu’au dernier jour, explique  : «J’avais l’âge de la retraite, les loyers étaient devenus dingues.» Cheveux blancs et pantalon rouge, l’homme s’enflamme en évoquant l’enseigne qu’il a chérie durant quatre décennies. C’est en 1836 que Jacques-Édouard et Louise Chauvière ouvrent un commerce de jouets, boulevard des Capucines, baptisé «Au Nain bleu». Pourquoi ce nom  ? Est-ce une référence au nain jaune, jeu de cartes en vogue à l’époque, tandis que la façade du magasin est peinte en bleu roi  ? S’inspire-t-il d’une pièce de théâtre, Le Dahlia magique ou le Nain bleu , écrite par Constant Menissier et donnée précisément en 1836  ? Doux mystère... Une chose est sûre, la maison Chauvière bénéficie des travaux colossaux du baron Haussmann. Sous le second Empire, le quartier qui entoure le nouvel opéra attire du beau monde. Les Chauvière prospèrent. Ils annexent la librairie voisine. Les poupées de porcelaine et leur…
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