Que sont devenus les milliers d’instruments saisis en France ? L’association fondée par Pascale Bernheim et Corinne Hershkovitch prend à bras-le-corps le dossier le moins connu des spoliations de la Seconde Guerre mondiale.
De la plume de l’auteur à succès des éditions Actes Sud à la réalité, il n’y a qu’un pas : le protagoniste de Jaume Cabré partage les mêmes interrogations que de nombreux propriétaires d’instruments de musique, marchands ou luthiers. «J’ignorais les détails, mais je savais qu’il arriverait ce que j’étais en train de vivre ; moi, assis, les lunettes à la main, le Storioni sur la table et Sara les mains sur les hanches et disant eh bien fais des recherches. Les détectives, ça existe. Ou alors on peut s’adresser à un centre de récupération des biens volés pendant les spoliations. Je suis sûre qu’il y a au moins une douzaine d’organisations juives qui pourraient nous aider. Au premier geste, la maison se remplirait de profiteurs. À moins qu’il s’agisse des propriétaires. Mais nous parlons de quelque chose qui s’est passé il y a cinquante ans !» (Jaume Cabré, Confiteor , 2013). Ouvert en août 1940 par le docteur Herbert Gerigk, le bureau parisien le Sonderstab Musik, un office spécial chargé du pillage des bibliothèques musicales et des instruments de musique, se montra «particulièrement efficace» selon les termes du rapport de la mission d’étude…
com.dsi.gazette.Article : 7836
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