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Murelli, derniers guillocheurs de France

Publié le , par Dimitri Joannides

Créée en 1949, l’entreprise du Val-d’Oise perpétue depuis trois générations un savoir-faire mal connu, hérité du XVIe siècle.

Ercuis, fourchette de la collection «Panoplie» (2017) aux manches guillochés par... Murelli, derniers guillocheurs de France
Ercuis, fourchette de la collection «Panoplie» (2017) aux manches guillochés par les ateliers Murelli.
Ne dites surtout pas à Marc Murelli, fils aîné du défunt fondateur et maître des lieux depuis 1995, que ses machines «gravent» stylos, briquets et autres biens de luxe  ! Car les Établissements Murelli, labélisés «Entreprise du patrimoine vivant» depuis 2012, sont les derniers en France à pratiquer l’art complexe et raffiné du guillochage. Cette technique d’ornementation, unique en son genre, consiste à décorer des objets par enlèvement de matière, au tour ou mécaniquement, afin de donner à une surface mate (en laiton, laque, or, argent…) une texture finement ouvragée de dessins variés, de type clou de Paris, damier, flammèche, vieux panier, vague… Deux  siècles plus tôt, vers 1786, l’horloger Breguet souhaite enrichir de motifs divers le fond de ses cadrans en or et argent massifs, afin de leur donner plus de relief. Et prouver à ses riches clients qu’une montre peut, elle aussi, accéder au rang d’œuvre d’art. Pour ce faire, la célèbre manufacture opte pour un procédé qui consiste à évider la matière afin d’y faire apparaître des petits motifs géométriques d’un dixième de millimètres. Le guillochage au sens noble est né  ! Pourtant, comme…
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