Le travail post impressionniste d’Henry Moret, tout en touches vibrantes, s’illustrait par trois toiles, chacune accompagnée d’un certificat de Jean-Yves Rolland, le spécialiste de l’artiste… La plus convoitée étant assurément ces Batteuses au fléau ou Batteuses de blé, qui ont animé la couverture de la Gazette n° 15. Le tableau a été brossé en 1891, et plus tard offert à son ami Maxime Maufra, dans la descendance duquel il est longtemps demeuré. Il changeait de mains en échange de 248 000 €. On filait ensuite dans le Finistère, avec Doëlan, marée basse, un paysage du littoral par Moret, daté de 1897 (54 x 65 cm), qui inscrivait 126 480 €. Cap sur Ouessant aussi, grâce à une peinture de 1902, montrant des flots verts déchaînés se brisant sur des rochers aux teintes rosées… Il vous en coûtait 97 960 € pour la décrocher. On restait en Bretagne avec Maxime Maufra, auteur de la composition intitulée Les Arbres fantastiques en 1893 (voir l'article Un Maxime Maufra sous influence de la Gazette n° 17, page 111), adjugée 52 080 €. À travers cette œuvre (60 x 73 cm), l’artiste parvient à faire ressentir la force du vent balayant les nuages et les arbres échevelés, sous lesquels se hâtent deux paysannes vêtues de noir. Avec Paul Sérusier, on goûtait, à raison de 47 120 €, aux charmes de la nature morte, dispensés par ses Fleurs et poires rouges (61 x 50 cm), une scène intimiste qui est référencée dans le catalogue raisonné de l’artiste rédigé par Marcel Guicheteau (tome 1, n° 297). Enfin, Maurice Utrillo était de la fête, nous ramenant forcément à Paris, grâce à une vue de Montmartre, la rue Saint-Vincent, une huile (65 x 81 cm) munie d’un certificat du comité Utrillo (50 840 €).