À Nantes, les toiles de peintres de l’école française des XIXe et XXe siècles comblaient un public de collectionneurs, nombreux dans la salle et aux téléphones. Particulièrement disputé, un acrylique sur toile et sur panneau de 1991, de la main de François Morellet, portait une inscription au dos : «A S/uz/an/ne/et/Ph/il/ip/pe». Un titre découpé en neuf segments, répondant aux neuf lignes noires traversant le fond blanc de l’œuvre. Toujours très coté, l’artiste originaire de Vendée attirait 50 840 €, une enchère qui se place dans la fourchette haute de prix pour cette typologie d’œuvre, de cette période vendue en France (source Artnet). Né à Herbignac, en Loire-Atlantique, et ayant beaucoup travaillé dans la région jusqu’à sa mort à Nantes en 2001, Jules Paressant signait ici une huile sur panneau titrée Le «Sinagot», devant le port de Mesquer, peinte en 1976 ; il fallait compter 5 084 € pour embarquer. Le Parisien, Jean-Gabriel Domergue était aussi présent avec Julietta, un buste féminin au cou étiré, acheté 4 588 €, tandis qu’Yves Brayer s’en tenait à l’un de ses chers paysages de Provence, accessible à 2 728 €. Finissons ce tour des cimaises, par un Franz Priking inscrivant 2 728 € pour un Bouquet de fleurs, au coloris éclatant. Au rayon des arts décoratifs, deux numéros du catalogue se distinguaient. Tout d’abord une carafe, munie de son haut bouchon, signée «É. Gallé», en verre multicouche du modèle Tournesols, réalisée vers 1894, nécessitait 8 680 €. Ensuite, un charmant cartel dit «d’alcôve», du début du XVIIIe siècle, portant la marque de «Gaudron à Paris», sonnait pour 5 208 €. En guise d’épilogue, relevons pour la vente du lendemain, mercredi 31, l’enchère de 26 040 € inscrite sur une bague en or gris, ornée d’un diamant de 4,61 ct, de couleur I et de pureté S12.