Artiste majeur du XXe siècle, indéniable poète de la couleur et des formes, le peintre a toujours revendiqué ses origines catalanes, sourceS de son inspiration. Retour sur les lieux avant la grande rétrospective qui lui est consacrée au Grand Palais.
Mont-roig del Camp est une bourgade située à cent trente kilomètres au sud de Barcelone et trente de Tarragone. Qu’a-t-elle de particulier dans l’histoire de Miró ? Sans aucun doute, sa terre et la ruralité catalane qu’elle véhicule à travers ses habitants. Le peintre, bien que né à Barcelone, s’en est imprégné dès ses premiers séjours dans les années 1910, époque où la famille rachète un vieux mas composé d’une série de bâtiments du XVIII e siècle. Une chapelle de style néogothique sera construite en 1916, à la demande du père de l’artiste. Miró y séjournera tous les étés, profitant de l’ombre des caroubiers, des oliviers, de la fraîcheur du jardin potager et de ses amandiers, pour peindre et y recevoir ses amis Hemingway, Calder, Matisse ou encore Kandinsky. Son dernier passage à Mont-roig date de septembre 1976. Les bâtiments et l’environnement, laissés tels quels après sa disparition, viennent d’être restaurés et réhabilités. L’organisation et le financement de ce projet ne furent pas sans obstacle. Entre la rapacité de promoteurs, souhaitant élargir une aire d’autoroute à deux pas de la chapelle et de l’atelier, et certaines tensions…
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