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Michèle Didier, le livre comme œuvre d’art

Publié le , par Stéphanie Pioda
Elle produit depuis plus de trente ans des livres d’artistes et s’évertue à rappeler qu’il s’agit d’œuvres d’art et non de livres illustrés, ce qu’ont compris les musées américains depuis les années 1960.
Photo Marie-Pierre Moinet Michèle Didier, le livre comme œuvre d’art
Photo Marie-Pierre Moinet
Quand et comment l’aventure a-t-elle commencé  ? J’ai ouvert ma maison d’édition à Bruxelles en 1987, avec des artistes conceptuels qui correspondaient à ma sensibilité artistique et qui, parce qu’ils produisaient un art sériel, se sont emparés du livre comme support. Puis rapidement, j’ai créé un réseau de diffusion et de distribution qui était approprié à mes productions au tirage très limité, que les distributeurs existants ne pouvaient prendre en charge. La suite logique était d’intégrer les foires d’art contemporain, car je considère que le livre d’artiste est une discipline à part entière, une œuvre d’art pensée comme telle. Je participe à Art Basel depuis presque vingt ans, mais aussi à la FIAC, ArtGenève ou Artorama et à l’International Fine Art Print Fair à New York, un rendez-vous lancé avant-guerre, dans les mêmes années que l’Armory Show, et qui est dédié aux œuvres dupliquées. J’essaie que le livre d’artiste ne soit pas perçu comme un livre, car il s’agit d’une œuvre avant tout. L’artiste décide d’utiliser cet espace pour y développer sa recherche, mais il est vrai que tous n’ont pas le goût et l’aptitude à le…
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