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Michel Poivert, président du Collège international de photographie

Publié le , par Sophie Bernard

Commissaire d’une exposition au Pavillon populaire de Montpellier, le président du Collège international de photographie publie un ouvrage sur la contre-culture dans l’usage du médium aujourd’hui.

© Laura Henno Michel Poivert, président du Collège international de photographie
© Laura Henno
Si vous deviez dresser différentes générations de photographes depuis la naissance du médium en 1839, quelles seraient-elles  ? À  l’origine, il y a des inventeurs qui ont envie de se saisir d’une technique d’enregistrement. Très tôt, ils imaginent obtenir une image fidèle, mais aussi en couleur, et même en relief. À  ces pionniers souvent qualifiés de «primitifs» succède une deuxième génération, à partir des années 1870, qui va connaître l’émancipation industrielle de la photographie, un peu sur le modèle de l’imprimerie. Puis, à la fin du XIX e   siècle, Kodak mène à la massification de la culture de l’image  : c’est le début de la pratique amateur, qui se développe parallèlement à la presse illustrée. La figure du photojournaliste s'impose ensuite jusque dans les années  1970, période considérée comme la légitimation artistique de la photographie. Comment s’opère la mutation du reporter vers l’auteur ? J’ai tendance à penser que cela se situe dans les années  1950-1960, c’est-à-dire dans un contexte particulier  : après deux guerres, la décolonisation… Le public a été confronté à un usage propagandiste des images, si bien qu’il y a une crise de la vérité et de la valeur de l’objectivité. C’est à ce moment-là que les reporters veulent…
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