Il ne viendra plus à Drouot. L’antiquaire et collectionneur a disparu à l’âge de 89 ans. Ce pionnier, qui redécouvrit les bijoux de Lalique, passionné d’art déco et d’arts premiers, était une figure de l’hôtel des ventes. Hommage à un esthète érudit.
Ô tristesse. Nous ne le verrons plus sauter de sa Vespa et, casque sous le bras, franchir les portes de Drouot. L’antiquaire Michel Périnet, empereur du bijou de collection, est décédé le 13 janvier. Non, il ne fut pas enterré dans un cercueil signé Ruhlmann , comme il en avait émis le souhait avec son humour pince-sans-rire. Durant plus d’un demi-siècle, le professionnel a hanté l’hôtel des ventes chaque jour ouvré. Alexandre Giquello, président du conseil d’administration de Drouot Patrimoine, admirait son style : «Des souliers d’un bon faiseur, une veste en cachemire au revers de laquelle brillait une sublime épingle, son téléphone portable flottant au bout d’une chaîne en or.» «Il avait l’allure d’un sportif, rappelle son épouse, Françoise Cailles. Michel fut champion de natation, membre de l’équipe de France. Durant son service militaire, il appartenait au bataillon de Joinville. Il nageait avec une telle perfection !» C’est un bijou de Lalique , une plaque de cou, qui les a fait se rencontrer. Françoise est experte en joaillerie et orfèvrerie. Michel Périnet défend depuis longtemps les joyaux art nouveau. Le petit…
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