Né d’une famille d’artisans à Ferney-Voltaire, Michel Chauvet apprend la sculpture auprès de son grand-père ébéniste. Il s’inscrit à l’École des beaux-arts et arts industriels de Genève, en Suisse, et termine ses études par une année aux Beaux-Arts de Paris, notamment avec Landowski. Il commence à exposer en 1943 à Lyon, mais entre en clandestinité dans les montagnes de l’Isère. En 1945, il expose à Clermont-Ferrand, dans le hall du Mouvement de libération nationale, ses sculptures et dessins inspirés par la guerre et l’Occupation. Chauvet installe son atelier au pied de la Grande Chartreuse, où il réalise des œuvres monumentales. Toutes les matières l’intéressent, la pierre et le bois aussi bien que le plâtre. Dans le cadre de la restauration de l’ancien théâtre de Grenoble, la ville lui commande deux grandes figures en rampe d’escalier en pierre et cinq sculptures de noyer pouvant être utilisées en tant que bancs. Il s’agirait des premiers exemples connus de son intérêt pour le mobilier, qu’il développe lors de son déménagement à Biot, dans les Alpes-Maritimes. Dans son atelier-galerie de la place des Arcades, il expose ses créations : des vitraux, des cheminées, des tables et bancs en eucalyptus et olivier. Plusieurs expositions en Europe couronnent son travail ; à partir de 1969, il se consacre davantage au dessin et la peinture. Michel Chauvet décède dans les Alpes-Maritimes en 2001, laissant une œuvre protéiforme d’une densité impressionnante, tant poétique que puissante et dont un ensemble est proposé au sein de cette vacation. Cette table est accompagnée d’un banc «poisson» en noyer, estimé quant à lui 1 500 € environ.