L’artiste français, dont plusieurs œuvres sont actuellement présentées à la Biennale de Venise, nous ouvre les portes de son jardin-atelier de L’Ile-Saint-Denis. Un lieu insolite chargé de poésie.
Son installation en papier toilette rose émietté, présentée au printemps dans l’escalier d’honneur de la Monnaie de Paris, renversait le rôle du public puisque le passage des visiteurs pouvait, tout autant qu’un courant d’art, avoir une incidence sur la forme de l’œuvre (exposition «À pied d’œuvre(s)», du 31 mars au 9 juillet 2017). Outre notre conception traditionnelle de la pérennité, elle interrogeait aussi notre regard sur des matériaux aussi banals de notre quotidien, et ce dans le cadre majestueux et monumental de la plus vieille institution française. L’artiste, qui l’avait alors simplement intitulée Sans-titre , nous dit tout de go, quelques minutes après notre arrivée : «Je supporte de moins en moins les œuvres pour lesquelles il faut lire un cartel presque aussi gros qu’elles. Je suis aussi attristé de voir comment l’art est parfois présenté et perçu comme une chose précise et univoque, qui nous est expliquée.» Le ton est donné. Les œuvres de Michel Blazy, né à Monaco en 1966, occupent une place singulière dans le paysage artistique français. Elles suscitent des histoires de présence, ou de rencontre, dans lesquelles la part dévolue au hasard surprend…
com.dsi.gazette.Article : 7019
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