Créée en 1970 en Suisse, rapidement devenue sans rivale, la reine des foires a renforcé son hégémonie en s’implantant en Amérique puis en Asie. Des deux nouvelles déclinaisons, laquelle l’emporte aujourd’hui ?
Même si l’art contemporain aime à se penser comme entièrement globalisé, la dimension territoriale continue de marquer de son empreinte le marché. C’est ainsi que la géante Art Basel, qui a longtemps pu contrôler l’ensemble du monde depuis son havre suisse, a accompagné l’internationalisation croissante du secteur : elle s’est implantée successivement dans les deux seuls continents qui, avec l’Europe, pèsent désormais significativement sur le marché de l’art. De façon très habile, ce développement à l’étranger a été pensé pour ne pas remettre en cause l’hégémonie de la manifestation helvétique, qui se tient chaque année au mois de juin. Première extension, Art Basel Miami Beach, d’abord programmée pour décembre 2001, a dû être annulée en raison des attaques terroristes du 11 septembre et a été reportée à 2002. Mais le calendrier a été soigneusement préservé, la manifestation se tenant chaque année six mois après le salon de Bâle. Avec cette déclinaison en Floride, l’objectif consistait à contrôler le marché américain, du nord au sud.…
com.dsi.gazette.Article : 12588
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.