Ces accessoires luxueux étaient les vedettes de la vacation senlisienne, où se mêlaient également peinture italienne ancienne et sculptures de bronze des XIXe et XXe siècles.
Dans un joyeux élan, les Anglais de l’époque victorienne ont aimé mélanger styles et époques, originaux et pastiches, pour créer des intérieurs aussi riches qu’éclectiques. Notre paire de meubles d’entre-deux en placage de bois de violette et panneaux de laque ornés de paysages chinois dorés sur fond noir, en témoigne avec éclat (voir l'article La Chine à la mode victorienne de la Gazette n° 41, page 155). Ils ouvrent (104 x 93 x 40 cm) à deux vantaux découvrant sept tiroirs en placage de palissandre, et reprennent une grammaire décorative élaborée en France au XVIIIe siècle. 17 980 € ont été nécessaires pour en devenir le nouveau propriétaire. Changement d’ambiance avec une toile de l’école bolonaise du XVIIe siècle : elle représente Le Baptême du Christ (65 x 50 cm). Pour cette évocation sensible d’un sacrement fondateur, prodigué par son cousin saint Jean-Baptiste à Jésus sur les rives du Jourdain, on s’est disputé jusqu’à 15 550 €. Deux sculptures de bronze fermaient la marche… La première porte la signature d’Emmanuel de Santa Coloma et met en scène un Lad emporté par sa jument Cob (40 x 57 cm ), une fonte à patine brun nuancé, signée sur la terrasse et arborant le cachet de la fonderie « M. Colin et Cie ». Un admirateur séduit l’emportait pour 7 068 €. La seconde magnifiait le corps féminin, à travers une sculpture de Volti (79 x 29,5 x 21 cm), intitulée, tout simplement, Femme ; en terre cuite, signée, elle est à rapprocher de celle titrée Printemps par l’artiste (6 200 €).