La fille de Pablo Picasso s’est éteinte le 20 décembre à Paris, à l’âge de 83 ans.
Maya était une personnalité solaire, qui a consacré sa vie à l’authentification de l’œuvre de son père. Elle a disparu alors que le musée Picasso lui consacrait deux expositions mises en scène par sa fille Diana, autour de ses portraits enfant et de la dation qu’elle venait d’organiser, la plus importante depuis deux décennies. Elle tenait à ce que ces œuvres (six peintures, une sculpture, un carnet de croquis et une figurine tribale) rejoignent le musée Picasso. « Pour elle, c’était une évidence, et j’ai toujours su que j’avais un petit frère qui s’appelait “le musée”», rapporte son fils Olivier. Maya aurait dû s’appeler María de la Concepción, du nom de la sœur de Pablo, morte quand il avait 14 ans. Elle est née fille cachée, de la liaison de l’artiste avec Marie-Thérèse Walter. Mais l’exposition montre toute l’affection que lui portait son père et elle sut construire sa propre personnalité, avec son extravagance et ses contradictions. Sa disparition et l’émergence d’une nouvelle génération ouvrent une nouvelle ère dans l’histoire d’une des familles les plus puissantes du monde de l’art.