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Marin Karmitz l’étranger résident

Publié le , par Sophie Bernard

Collectionneur depuis plus de trente ans, le fondateur de MK2 présente à la Maison rouge quatre cents œuvres issues de sa collection, à l’invitation d’Antoine de Galbert, qui lui a aussi offert le commissariat de l’exposition.

© Benoit Linero Marin Karmitz l’étranger résident
© Benoit Linero
Quel type de collectionneur êtes-vous ? Je ne me vois pas comme un collectionneur. Pour mon métier, je dis que je suis éditeur et marchand de films : éditer, c’est aider à mettre au monde ; être marchand, c’est être le pédiatre, c’est-à-dire celui qui permet à l’enfant de vivre. En tant que collectionneur, je me considère comme un compagnon de route des œuvres que j’ai acquises, un amateur. Qu’est-ce qui vous a incité à collectionner ? Le besoin de m’entourer d’amis. Tous les achats que j’ai faits, dans le domaine de la peinture, de la sculpture, du dessin ou de la photographie, sont des coups de cœur. Entre ces œuvres et moi, ou mon inconscient, des dialogues s’établissent, car je vis avec elles, chez moi ou à mon bureau. Il y a de multiples façons de collectionner. Pour ma part, c’est l’approche émotionnelle qui me guide, un instinct de survie si l’on peut dire… La spéculation, qui s’est beaucoup développée ces dernières années, ne m’intéresse pas. Quelle est votre première acquisition ? Elle remonte à fin 1970-début 1980, à une époque où j’avais déjà ouvert MK2 et financé des films, mais durant laquelle j’avais peu de moyens. C’était une lithographie de Francis Bacon. Vous aimez avant tout défricher. Quelles sont vos…
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