Aux deux volumes consacrés aux dessins français, publiés en 2011, succèdent les trois autres dédiés aux feuilles italiennes et espagnoles collectionnées par Pierre Jean Mariette. L’occasion de revenir sur un véritable goût français pour les trésors d’italie.
L’entreprise est colossale et, dans la préface de cette nouvelle publication, Pierre Rosenberg reconnaît avoir «mal mesuré l’ampleur : eussé-je deviné la lourdeur de la tâche, peut-être y aurais-je renoncé ». Depuis treize ans, l’Association Mariette, qui réunit autour de l’ancien directeur du Louvre Laure Barthélemy-Labeeuw, Marie-Liesse Delcroix et Stefania Lumetta, s’évertue à retrouver, à identifier et à cataloguer les 9 400 feuilles que possédait Pierre Jean Mariette (1694-1774) à sa mort, aujourd’hui dispersées aux quatre coins du monde. Le titre de l’exposition présentée en 2016 à la Morgan Library de New York était particulièrement approprié : «Pierre Jean Mariette and the Art of Collecting Drawings ». Le plus ambitieux marchand, collectionneur et connaisseur du dessin du XVIII e siècle possédait en effet un art bien à lui. Comme Giorgio Vasari, Jonathan Richardson ou Antoine Joseph Dezallier d’Argenville, Mariette était un amateur engagé qui participa à la construction de l’édifice appelé histoire de l’art. Plusieurs publications récentes (Kristel Smentek, Mariette and the Science of the Connoisseur in Eighteenth-Century Europe , 2014, et Valérie Kobi, Dans l’œil du connaisseur. Pierre Jean Mariette (1694-1774) et la construction des savoirs en histoire de l’art , 2017) ont été consacrées à l’histoire de l’art bâtie par ce chercheur hors pair. Et, aujourd’hui encore, les…
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