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Maria Lund, éloge de la lenteur… et du long terme

Publié le , par Stéphanie Pioda

Galeriste spécialisée dans les pays d’Europe du Nord et la Corée, Maria Lund, dans son espace du Marais, revendique son engagement et défend la place des galeries défricheuses face à la financiarisation du marché.

© PHOTO HELENE SCHMITZ Maria Lund,  éloge de la lenteur… et du long terme
© PHOTO HELENE SCHMITZ
Le plus frappant lorsque l’on entre dans votre galerie, c’est que vous venez accueillir personnellement tout visiteur. On saisit immédiatement l’esprit de la maison… Il s’agit là de ma façon de travailler depuis plus de dix-huit ans maintenant, toujours à la même adresse, rue de Turenne, d’ailleurs. Je trouve qu’on s’éloigne de plus en plus de cet engagement et de cet accompagnement fondamental qui ont caractérisé le rôle des galeries pendant longtemps. Mais ce constat ne concerne pas uniquement le monde de l’art : nous sommes dans ce que je nommerais la «culture du tout mouvement» et du «pop up», sauf que cette dynamique n’est pas compatible avec le travail de fond d’une galerie. Dans ce contexte général de mutation, nous sommes confrontés à de nouveaux enjeux éthiques et déontologiques qui ne doivent pas nous empêcher de poser les bonnes questions pour éviter d’être emportés par les logiques de marché (où seul l’argent compte) ou par des logiques de survie guidées par des difficultés financières. La conception du travail du galeriste a indéniablement changé, face à la montée en puissance…
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