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Marc Blondeau, les risques du métier

Publié le , par Geneviève Nevejean

Longtemps proche de François Pinault, ce conseiller dévoile les heur(t)s et malheurs du difficile statut d’expert et d’intermédiaire au cœur du marché de l’art.

Marc Blondeau Marc Blondeau, les risques du métier
Marc Blondeau
PHOTO Ferdinando Cioffi
Vous avez travaillé pour Sotheby’s entre 1969 et 1987. Pourquoi avoir créé votre propre société de conseil à Paris, puis à Genève ? Après son acquisition par Alfred Taubman en 1983, Sotheby’s soumettait les experts à un objectif de chiffre d’affaires. On vantait moins la qualité intrinsèque des œuvres que les prix record avec la perspective d’une spéculation sur de futures ventes. Aujourd’hui, j’assume véritablement la fonction de conseil auprès d’interlocuteurs qui attendent un avis dépourvu de conflit d’intérêts. En tant qu’expert, comment affronter le problème des faux, comme celui de Motherwell que vous avez acquis en 2006 ? J’avais vu une toile de ce peintre chez Julian Weissman, intermédiaire new-yorkais plutôt fiable qui travaillait avec la galerie Knoedler. Cette peinture avait été prétendument acquise auprès de l’atelier de l’artiste par les parents du propriétaire, comme cela se pratiquait souvent dans les années 1950. J’ai sollicité la fondation Dedalus, spécialiste de Robert Motherwell, qui a avalisé l’œuvre et qui m’a fait parvenir un certificat, nécessaire en l’absence de provenance avérée. La fondation m’indiquait que si des informations non portées…
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