Un an après sa disparition, la Fondation Cartier rend hommage, avec une importante exposition, à l’un des pères de la photographie malienne et africaine. Retour sur son influence auprès des jeunes générations.
Paris Art Fair, la Villette, musée du quai Branly - Jacques Chirac, musée Dapper, Avignon… Tout au long de cette année 2017, l’art africain a été à l’honneur en France. Dans ce concert d’événements, la photographie n’est pas en reste, comme le prouve l’exposition consacrée à Malick Sidibé (1936-2016) à la Fondation Cartier à Paris. Celle-ci a un charme particulier puisqu’elle nous plonge dans une époque révolue, celles des années 1960 et 1970. Malick Sidibé, de quatorze ans le cadet de Seydou Keïta (1921-2001) qui est considéré comme le père de la photographie africaine , a lui aussi perpétué la tradition du portrait de studio noir et blanc, en y ajoutant une pointe d’humour et un sens inné de la mise en scène. On le surnommait «l’œil de Bamako», parce qu’il a également étendu son art à des prises de vue extérieures, chroniquant surprises-parties yéyé, mariages et autres baignades dominicales dans la capitale malienne, en ces années un peu folles ayant suivi l’indépendance. D’où l’intitulé de l’exposition, «Mali Twist», qui fait référence à un titre du chanteur et guitariste malien Boubacar Traoré, sorti en 1963. Ce n’est naturellement pas un hasard si la Fondation Cartier met une…
com.dsi.gazette.Article : 6401
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