Alors que les budgets alloués aux collectivités diminuent, le mécénat territorial connaît une évolution spectaculaire. Acteurs majeurs des politiques culturelles, les échelons locaux en recherche de financements signent-ils la fin d’une mission publique ?
Le constat est accablant : 2016 a vu la contraction des budgets culturels des collectivités locales d’une moyenne de 4 % pour les régions, 5 % pour les départements et 7 % pour les grandes villes, selon une étude de l’Observatoire des politiques culturelles (OPC) parue en janvier. Alors que la culture est menacée de toute part par la fermeture de centres d’art tel Le Quartier à Quimper en 2016, suite aux coupes budgétaires de la ville et de musées dont celui des beaux-arts de Chartres depuis le 1 er janvier , on assiste au développement exponentiel du mécénat territorial. En 2015, 26 % des entreprises mécènes ont soutenu le secteur public, soit le double comparé à 2013, selon l’Admical (Association pour le développement du mécénat industriel et commercial). Le frein psychologique est levé Tandis qu’Orléans engageait son premier chargé de mécénat municipal début avril, Rennes lançait son fonds de dotation fin 2016, après Cannes et Poissy en 2015. Les typologies de la levée de fonds sont diverses : la ville du Havre a créé un plan mécénat au sein de ses services, la communauté de communes de Saint-Omer a lancé un cercle de mécènes, la formule du fonds de dotation est plébiscitée par les métropoles de Bordeaux ou de Nantes… tandis que quelques collectivités comme…
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