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Magnum entre académisme et avant-garde

Publié le , par Sophie Bernard

La plus célèbre des agences de photographie, fondée à l’initiative de Robert Capa en mai 1947, fête ses 70 ans. Retour sur l’impact et l’héritage laissés par Magnum aux générations suivantes.

René Burri, Ernesto «Che» Guevara lors d’un entretien exclusif dans son bureau du... Magnum entre académisme et avant-garde
René Burri, Ernesto «Che» Guevara lors d’un entretien exclusif dans son bureau du ministère de l’Industrie à La Havane, 1963.
© René Burri/Magnum Photos
L’image floue du Débarquement par Robert Capa (1944), le «Che» par René Burri (1963), la jeune fille à la fleur face aux soldats à Washington par Marc Riboud (1967), le poing levé de Lee Evans, aux JO de Mexico, par Raymond Depardon (1968), une jeune Afghane par Steve McCurry (1985), l’homme arrêtant la colonne de chars place Tiananmen par Stuart Franklin (1989), le tourisme et la consommation vus par Martin Parr dans les années 2000. Autant d’images devenues des icônes qui appartiennent à notre mémoire collective. Autant de clichés qui racontent l’histoire du monde depuis le milieu du XX e  siècle. Si ces photographies forment l’héritage le plus visible de ce que cette agence a accompli, nul besoin d’être spécialiste en la matière pour les connaître. Tout commence en 1947, date à laquelle le Hongrois Robert Capa (1913-1954) réunit le Français Henri Cartier-Bresson (1908-2004), l’Anglais George Rodger (1908-1995), le Polonais David «Chim» Seymour (1911-1956) et l’Américain William Vandivert (1912-1989) à la cafétéria du MoMA de New York, pour fonder Magnum Photos. Dans les décennies qui suivent, l’agence règne en maître sur le photojournalisme. Elle marque les esprits dès sa création en imposant ses règles : «Le pari de l’agence Magnum est…
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