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lutte contre le trafic d’œuvres d’art : attention aux pièges

Publié le , par Sarah Hugounenq

Face aux pillages perpétrés au Moyen-Orient, les initiatives en faveur de la protection des antiquités se multiplient. Mais les acteurs du marché sont-ils consultés ? Et où se situe la limite entre volonté d’enrayer le trafic et l’opportunisme politique ?

Palmyre, vue aérienne du temple de Bêl, image 3D.  lutte contre le trafic d’œuvres d’art : attention aux pièges
Palmyre, vue aérienne du temple de Bêl, image 3D.
© Iconem, DGAM
Peu de temps après que la France eut été touchée en plein cœur par le terrorisme, l’opinion publique découvrait la dimension culturelle de la propagande du groupe État islamique. François Hollande s’emparait de la question pour en faire une priorité politique. Outre de nombreuses prises de parole et le vote de deux lois, en l’espace d’un an, sur le contrôle de la circulation des biens culturels, le président de la République s’illustrait en invitant pour la première fois un directeur de musée, Jean-Luc Martinez, président-directeur du Louvre, à s’exprimer devant le G7 en mai 2016, au sujet de son rapport sur la protection du patrimoine en situation de conflit armé. Profitant de la 71 e assemblée générale de l’Organisations des Nations unies, à New York en septembre dernier, le chef de l’État annonçait la création pour décembre d’un fonds de sauvegarde pour le patrimoine en péril, saluée par le pape en personne. Appelant au consensus, le foisonnement de ces initiatives révèle pourtant, en creux, l’absence criante des acteurs du marché de l’art. «Pour la plupart, les représentants du marché légal continuent d’être exclus du débat national et international», déplorait fin novembre Vincent Geerling, président de l’International Association of Dealers in Ancient Art (IADAA). «Si l’Unesco, les acteurs académiques, les archéologues, les législateurs et les organisations non gouvernementales continuent à parler entre eux sans inviter le marché dans les discussions, il y a peu d’espoir qu’ils parviennent à une solution efficiente.»…
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