Enfant du pays, Jean Després revenait ce dimanche 11 février dans sa région d’origine à l’occasion d’une vacation auxerroise. On y avançait l’une de ses fameuses paires de pique-cierges, issue d’une collection d’Avallon, ville où il eut longtemps boutique et atelier. En métal argenté, le fût de section carrée à fond martelé et angles à agrafes, ces deux luminaires (voir Gazette n° 6, page 38) sont une illustration exacte de son art inspiré par le monde industriel, grâce à leurs volumes géométriques massifs, et à leur surface alternativement lisse et martelée, où se joue la lumière. Parfaitement ancré dans son temps, Després sait aussi tirer gloire d’un savoir-faire ancestral, qui se rapproche plus souvent de celui du dinandier que de l’orfèvre. Au final, la modernité de ses pique-cierges leur permettait de récolter 21 780 €. Postérieur d’une quinzaine d’années, un dessin à l’encre de Chine avec rehaut d’aquarelle, signé par Jean Cocteau en 1946, mettait en scène La Belle et la Bête ; une œuvre dotée d’un long pedigree, car exposée à la librairie La Hune en 1985 et encore à Osaka en 1997, qui requérait 10 890 €. D’esprit baroque, un nécessaire de bureau en argent ciselé et partiellement doré, un étonnant travail italien de la seconde moitié du XIXe siècle, comprenait une loupe et un coupe-papier ; leurs manches précieux ornés d’agate et de lapis-lazuli, et terminés par un pommeau en ivoire à côtés sommés d’une perle d’onyx, leur valaient un franc succès, à hauteur de 8 107 €.