C’est avec une bonne dose d’improvisation que Lorenzo Fiaschi a cofondé la Galleria Continua il y a trente-deux ans. Ou comment une aventure entre amis fut à l’origine de l’une des grandes entreprises actuelles de l’art contemporain.
Vous ouvrez votre galerie en 1990 à San Gimignano, une petite ville de Toscane bien connue des touristes, mais loin des capitales de l’art contemporain. Un pari un peu fou. Racontez-nous… On voulait faire quelque chose pour notre ville, avec mes deux amis et associés à la galerie depuis trente-deux ans, Maurizio Rigillo et Mario Cristiani. Moi, étant Français par ma mère, j’ai proposé une crêperie : ils n’ont pas été convaincus. Alors, pourquoi ne pas lancer une galerie ? Je me souviens encore des dimensions exactes du garage que nous avions trouvé : 6,4 x 3,37 x 3,18 mètres. L’idée était de créer une continuité entre le passé et le futur de San Gimignano, d’où le nom Continua. Plus tard, nous avons fondé une association culturelle pour faire intervenir les artistes dans l’espace public. Parmi ceux qui nous ont fait confiance, il y avait Olafur Eliasson, Anish Kapoor, Martin Creed, encore inconnus au bataillon, bientôt suivis par Pistoletto, Buren… De 1990 à 1996, on a continué à travailler à côté pour gagner notre vie. Tout trois d’origine modeste, nous n’avions aucun capital à investir. Continua constitue désormais un réseau de huit galeries à travers le monde, notamment en Chine, au Brésil et à Cuba. Qu’est-ce qui vous a fait passer à la vitesse supérieure ? Le premier déclic…
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