D’une précision photographique bluffante, le travail de Lorenzo Fernández est une prolongation fascinante d’un certain hyperréalisme qui fleurit depuis les années 1970. Découvert en France par la galerie parisienne Tamenaga, l’artiste expose à travers le monde ses visions lisses, sans défaut, et surtout des natures mortes contemporaines. Il y met en scène des objets modestes du quotidien – flacons, figurines, clichés, bonbons ou fleurs –, mais porteurs de symboliques cachées. On en avait aux Andelys quatre beaux exemples, à commencer par l’huile et acrylique sur panneau (93 x 122,5 cm) analysée dans la Gazette n° 17 (voir l'article La nature morte selon Lorenzo Fernández de la Gazette n° 17, page 114), intitulée Élus et peinte en 2008. Elle a trouvé un admirateur à 24 800 €. Suivait Essence II daté d’avril 2012 : cet acrylique sur panneau signé et titré au dos (70 x 100 cm), qui semble évoquer un univers féminin ou le souvenir d’une personne aimée, devait arrêter sa course à 19 840 €. Avec Pin-ups de 2010, toujours à l’huile et acrylique sur le même support (55 x 46 cm), cette inspiration puisée dans les publicités des années 1950 se précise ; l’œuvre était à vous contre 9 220 €. Cependant était à l’honneur une autre nature morte, au traitement bien différent : un Bouquet de fleurs de la main de Paul Aïzpiri, tracée d’une touche très libre sur toile (73 x 60 cm). Provenant lui aussi de la galerie Tamenaga, ce tableau coloré partait à 22 320 €.