Fruit d’un héritage, la céramique d’Émile Gallé s’épanouit entre faune et flore, tout en multipliant essais plastiques et formels, sur le chemin de l’explosion verrière future. Escales en chiffres.
Deux raisons valent mieux qu’une. L’exposition du musée de la Céramique de Rouen qui démarre ce jour («Émile Gallé, alchimiste de la terre et du verre»), ainsi que la réflexion de Sylvain Amic, directeur des musées de la ville normande «Qui se souvient aujourd’hui qu’Émile Gallé était également céramiste ?» (voir page 315) résonnent comme une double invitation à se tourner vers une facette moins connue de ce créateur protéiforme, fondateur de l’école de Nancy : l’art de la céramique. Et à contribuer à répondre au questionnement du conservateur : oui, il y eut bien un Gallé céramiste avant le verrier mondialement connu. Et aux enchères, même si les résultats sont plus modestes, de nombreux collectionneurs le recherchent pour leurs vitrines !
Émile Gallé, vase à panse bombée et col mouvementé, vers 1890-1900, céramique émaillée à décor polychrome d’une libellule et de motifs floraux sur fond jaune et marron, h. 17 cm. Paris, Drouot, 11 juin 2014. Aguttes OVV. M. Plaisance. Adjugé : 1 403 €
UNE DATE 1889 C’est l’année où Émile Gallé reçoit trois récompenses à l’Exposition universelle, qui plus est concernant chacune des disciplines explorées : la céramique, la verrerie et l’ébénisterie.
Émile Gallé, brûle-parfum en céramique à couverte plombifère, à décor en bleu et brun de branchages fleuris sur fond de motifs à l’imitation d’écailles, prise du couvercle…
com.dsi.gazette.Article : 7597
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.