Au sortir du second conflit mondial, le surréalisme poursuit son développement, en particulier outre-Atlantique. Plus inquiètes, les artistes femmes sont aussi plus contemplatives. Elles méditent désormais sur les métamorphoses de la vie, les voyages dans l’espace et le temps.
Attisé par l’exil des artistes européens, le surréalisme fait l’objet d’un rayonnement international de grande ampleur. Mexico, où vit la peintre mexicaine Frida Kahlo (1907-1954), voit affluer de nombreux créateurs. Dans le quartier populaire de la Roma, une colonie d’intellectuels, d’écrivains, de poètes et de plasticiens voit le jour. Des femmes y forment un noyau dur, magnétique. Parmi elles : Kati Horna (1912-2000), Leonora Carrington (1917-2011), Remedios Varo, (1908-1963) et Alice Rahon (1904-1987). En 1940, Kati Horna quitte l’Espagne pour Mexico après la victoire de Franco. Son savoir-faire journalistique – elle couvrait la guerre civile espagnole pour le compte du gouvernement républicain depuis 1937 – et sa sensibilité artistique se conjuguent alors dans une production exceptionnelle, n’hésitant pas à faire appel au photomontage. Hongroise d’origine, Horna s’est formée auprès des avant-gardes berlinoises dans les années 1920, puis a séjourné quelques années à Paris au début des années 1930, où elle a produit des reportages photographiques pour des agences de presse. Dans sa série intitulée Marché aux puces , la matrice…
com.dsi.gazette.Article : 24560
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