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Les sirènes de Susanna Fritscher

Publié le , par Harry Kampianne

L’univers de l’artiste autrichienne ressemble à un ballet aérien de sons, d’air et de lumière. À l’occasion de son exposition au Centre Pompidou-Metz, Susanna Fritscher a ouvert les portes de son atelier, à Montreuil.

Susanna Fritscher au Louvre Abu Dhabi, installation Rien que l’air, 2019. © Laurent... Les sirènes de Susanna Fritscher
Susanna Fritscher au Louvre Abu Dhabi, installation Rien que l’air, 2019.
© Laurent Tessier
Rencontrer Susanna Fritscher, toute vêtue de noire dans son atelier spacieux et lumineux, n’a rien d’un rendez-vous occulte et mystérieux. Son sourire est enjoué, la fluidité de ses paroles teintées d’un accent viennois dénote une bienveillance naturelle. Dans ce gigantesque espace baigné de lumière qu’elle vient de refaire à neuf – « j’habite cet endroit depuis de nombreuses années et les travaux étaient devenus nécessaires » –, des caissons débordent de croquis, de notes et d’éléments de maquettes pas encore déballés. Dans un coin, une partition ouverte posée sur un lutrin témoigne de sa passion pour la musique  : Susanna Fritscher joue de la flûte basse et alto. « Mon premier apprentissage sérieux, c’est le son. Ce qui m’a permis de découvrir toute la liberté de musiciens tels que John Cage, Morton Feldman ou Iannis Xenakis, ainsi que la scène free jazz et punk, avant mon arrivée en France. » Posant un temps ses valises à Bourges, elle décide de rejoindre la capitale en 1989. Le son et l’architecture font depuis partie intégrante de son travail de plasticienne. « L’air et le souffle sont mes matériaux. Ils prennent une importance considérable lorsque je les mets en scène, de façon à en faire ressortir la vitalité et le mouvement. » Au cœur de son refuge montreuillois,…
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