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Les Rouart : des vies pour l’art

Publié le , par Laurence Mouillefarine

L’Académicien, Jean-Marie Rouart, vient d’offrir au Petit palais une douzaine d’œuvres peintes par sa famille, ou ses amis. Joyeuse occasion de se pencher sur cette dynastie singulière qui compte des artistes, collectionneurs et mécènes depuis quatre générations.

Augustin Rouart, Autoportrait au pinceau, 1944 (détail). © Philippe Fuzeau  Les Rouart : des vies pour l’art
Augustin Rouart, Autoportrait au pinceau, 1944 (détail).
© Philippe Fuzeau
Venez, je vous présente  !» Jean-Marie Rouart , empressé, presque fébrile, vous conduit à travers son appartement et commente les œuvres de sa famille. L’antre du célibataire regorge de tableaux, de dessins, d’estampes. «Lui, c’est Henri Rouart , mon arrière-grand-père, délicat aquarelliste qui a suivi l’apprentissage de Corot et Millet. Elle, c’est Julie Manet, la fille de Berthe Morisot   ; elle a épousé Ernest Rouart, un fils d’Henri. Elle eut Renoir et Mallarmé pour tuteurs.» Vous suivez  ? On continue… «Voici Christine Lerolle par Maurice Denis  ; le maître lui a offert ce pastel à l’occasion de son mariage avec Louis Rouart, mon grand-père. Degas avait servi d’entremetteur. Et là, sur ce mur du salon, j’ai accroché les œuvres d’ Augustin Rouart , mon père.» À peine le visiteur a-t-il le temps de s’attendrir devant de délicats portraits, le représentant enfant, que le maître des lieux a déjà gagné la pièce voisine  : une petite salle à manger où l’on découvre des faïences décorées par son oncle, Philippe Rouart, peintre et céramiste. Quatre générations. On se perd dans la généalogie. Tâchons d’y voir plus clair à l’heure où Jean-Marie Rouart donne au Petit Palais, sous réserve d’usufruit, une douzaine de tableaux…
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