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Les réserves, cœur battant des musées

Publié le , par Sarah Hugounenq

En quinze ans, une majorité de réserves muséales ont littéralement changé d’image, d’organisation et de fonction. Au point de parfois devenir les têtes de pont d’une politique renouvelée des institutions.

La tour de verre des instruments de musique du musée du quai Branly - Jacques Chirac,,... Les réserves, cœur battant des musées
La tour de verre des instruments de musique du musée du quai Branly - Jacques Chirac,, réalisée grâce au mécénat de la Caisse des Dépôts.
© Musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Nicolas Borel
En 2013, les musées de Nancy, Marseille ou encore la réserve muséographique départementale de Quimper investissaient des locaux externalisés et mutualisés. Les établissements tourangeaux suivaient en 2016. Cette vague ne s’est pas essoufflée, et les chantiers en cours sont légion  : à Rennes, Toulouse, Strasbourg ou Reims, tandis que le musée des beaux-arts de Lyon y songe à la suite de son rapprochement avec le macLyon. Inauguré fin  2019, le Centre de conservation du Louvre à Liévin, dans le Nord, est animé par la valse des camions ayant déjà acheminé plus de 100  000  œuvres sur les 250  000 qu’il doit abriter à terme. Enfin, le Centre  Pompidou promet des réserves d’un nouveau genre d’ici quatre ans à Massy, dans l’Essonne. Des nouveaux espaces de travail Lieu de l’invisible, pourquoi les réserves retrouvent-elles soudainement grâce aux yeux des conservateurs  ? Historiquement, la question ne va pas de soi. «Avant 1995, on passait du donjon à la chapelle, du sous-terrain à des salles désaffectées… C’était toujours une découverte de voir une réserve dans un musée  !», se souvient, amusé, Roger Boulay, ethnologue inventoriant depuis quarante  ans les objets kanaks dans celles du monde entier. «Tout cela a complètement…
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