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Les quatre cents coups de Molière sur scène comme aux enchères

Publié le , par Anne Doridou-Heim

L’homme de plume et de scène, Molière cultive le sens de la légende, ce qui n’est pas pour déplaire à ses admirateurs qui depuis longtemps l’ont installé au Panthéon des enchères. 

Buste de Molière, XIXe siècle, terre cuite d’après le modèle de Jean-Antoine Houdon... Les quatre cents coups de Molière sur scène comme aux enchères
Buste de Molière, XIXe siècle, terre cuite d’après le modèle de Jean-Antoine Houdon pour la tête et de Jean-Jacques Caffieri pour le buste, h. 79 cm (détail). 6 octobre 2020, Paris, Hôtel Drouot. Coutau-Bégarie OVV.
Adjugé : 5 280 €
Si Jean-Baptiste Poquelin fut baptisé le 15  janvier 1622, on ignore toujours la date de naissance de celui qui choisira «Molière» comme nom de scène quand, en 1643, il renonce à la charge paternelle de tapissier et à son statut confortable de bourgeois pour choisir le métier de comédien. Pourquoi cette soudaine vocation  ? Il n’existe aucune explication. Les célébrations de son 400 e anniversaire vont-elles permettre de savoir qui se cache vraiment derrière ce génie aussi à l’aise dans l’écriture que sur les planches, l’un des auteurs les plus lus, joués et traduits du monde  ? Si tout a été dit et écrit de son parcours de dramaturge, de ses fonctions de chef de troupe, de la protection que lui prodiguait Louis  XIV, aucune trace personnelle ne nous éclaire sur sa vie plus intime. On est en droit de se demander lequel de ses héros le représente le plus. Ou si, tout simplement, il existait un peu dans chacun d’eux, étant à la fois Argan et Alceste, Scapin et Don Juan… Il aura su jouer avec la farce jusqu’à la fin. La légende raconte qu’il mourut sur scène le 17  février 1673  ; en réalité, il s’éteignit chez lui, à quelques pas de sa seconde maison, la Comédie-Française, succombant subitement à une infection pulmonaire. Depuis, sans discontinuer, les amoureux des grands textes classiques et de théâtre sont particulièrement gâtés, et se régalent régulièrement de ses ouvrages proposés en ventes dans des éditions originales joliment illustrées. Et ça, c’est une certitude  !   François-Jean Garneray (1755-1837), Molière honoré par Louis XIV, 1824, huile sur panneau parqueté, 56  x  72,2  cm. 15 novembre 2020, Fontainebleau. Osenat…
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