C’est l’histoire d’un peintre chinois et d’un ambassadeur écrivain. En 103 peintures, c’est aussi un chapitre inédit qui s’annonce à Drouot, les œuvres de Pu Quan étant interdites de sortie dans son pays.
Au sixième rang des principes esthétiques picturaux énoncés par Sie Ho, au V e siècle, on peut lire : «Chercher en copiant à retrouver l’essence et les méthodes des maîtres du passé»… Artiste du XX e siècle, Pu Quan n’a pas oublié le conseil, honorant ce respect dû aux maîtres anciens qui pousse irrémédiablement les paysagistes chinois à s’inspirer, voire à copier leurs œuvres. Il faut dire qu’il était fort bien placé pour connaître les peintures des plus grands artistes de son pays. En effet, Aisin Gioro Pu Quan, également appelé Song Chuang, est un descendant de l’empereur Daoguang (1782-1850). Membre de la dernière famille impériale mandchoue des Qing, il a reçu comme tout lettré un enseignement couvrant tous les domaines, en particulier la poésie, la calligraphie et la peinture. Un artiste accompli, donc, héritier d’une tradition ancestrale et de l’élégance d’un style multiséculaire. Si de nombreux peintres de sa génération ont choisi l’Occident, tels Lin Fengmian ou Xu Beihong quelque temps, Pu Quan passa toute sa carrière en Chine, notamment à Pékin. Tout…
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