De Jean-Michel Atlan à Cheng Xiangjun, soixante ans d’art non figuratif défilaient à Versailles.
Si les peintres abstraits d’après-guerre étaient fidèles au rendez-vous, à l’image de Jean-Michel Atlan, qui obtenait 29 900 € pour une Composition de 1958-1959 (73 x 50 cm), la maison versaillaise accueillait aux cimaises une personnalité chinoise présentée pour la première fois dans une vente publique française : Cheng Xiangjun. Celui-ci enseigne notamment à l’université Tsinghua de Pékin, et tient une place de premier plan dans des groupements d’artistes chinois spécialistes de l’art du laque. Le matériau n’a pas de secret pour lui, comme le montre cette œuvre de 2017 négociée à 24 700 €. D’autres abstractions avaient la faveur des amateurs, comme une toile peinte par Olivier Debré en 1963, et emportée pour 13 780 €, dont le fond rouille, zébré d’éclats colorés à dominante jaune, va de pair avec son titre évocateur, Automne les champs (100 x 100 cm). Deux ans plus tard, Hans Bischoffshausen misait sur la sombre monochromie d’une peinture vinyle sur panneau, travaillée comme des écailles pour accrocher la lumière. Cette Composition (36 x 34 cm) était décrochée pour 12 350 €, sur une estimation haute de 3 000 €. La section figuration réussissait à Jean-Charles Blais, dont le Couple était remarqué à hauteur de 14 300 €. Cette œuvre de 1983, mixant gouache et collage, a été réalisée sur une accumulation d’affiches arrachées (184 x 112 cm).